Le Collège St François a été détruit sans même attendre la fin de la procédure engagée pour tenter de sauver sa partie ancienne c’est-à-dire le jugement de la Cour Administrative d’Appel de Lyon.
Sans qu’il soit nécessaire d’émettre une opinion sur le jugement du Tribunal Administratif de Grenoble qui nous a débouté puisque la CAA sera chargée de le faire, il n’est pas inutile de revenir en arrière pour situer les véritables responsabilités de cette destruction.
Elles sont nombreuses en fait :
- Les vendeurs pour commencer qui auraient dû inclure une clause de sauvegarde du bâtiment dans le contrat de vente.
- Les services de la Mairie d’Annecy qui ignorent avec une désinvolture manifeste la Charte signée au cours de son mandat par Bernard Bosson avec le Ministère de la Culture par laquelle la Mairie d’Annecy s’est engagée à protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural de la ville.
- Enfin les associations d’Anciens Combattants qui ont refusé de soutenir notre action au motif, sans doute, bien que cela n’ait pas été dit, qu’aucun de leurs membres n’était passé dans les geôles du sous-sol du collège ni dans les mains des tortionnaires qui s’y trouvaient.
La destruction de cet édifice est une perte irréparable à la fois pour sa valeur architecturale mais aussi et surtout pour la disparition d’un des derniers lieux témoignages poignants de l’histoire de Résistance annécienne de la seconde guerre mondiale qui subsistait.
Fort de ces défections le promoteur, la société EIFFAGE, a eu beau jeu de détruire le bâtiment certain qu’il était de ne susciter d’autres réactions que celle d’ALAE et des familles des victimes. Mais cette société n’en est pas à ça près si l’on en juge par les affaires en cours.
Pour conclure il ne paraît pas excessif de dire que cette affaire déshonore tous ceux qui, d’une façon active ou passive, ont permis la destruction de ce collège.