Rapport moral et d’activité 2012

L’année  2012  a  été  bien  occupée  par  un  certain  nombre  d’actions  juridiques  et  de participations  à  des  réunions  de  toutes  sortes  concernant  les  PLU de  Duingt,  Talloires, Doussard  et  Sévrier,  le  Schéma  de  Cohérence  territoriale  (SCOT),  Comité  de  pilotage  du Massif  de  la  Tournette,  avec  les  promoteurs  du  projet  immobilier  sur  le  site  de  l’ancien hôpital, et avec les autres associations notamment pour ce qui concerne le projet de centre de congrès sur la presqu’île d’Albigny.
Pour ce qui est de notre participation à l’élaboration des Plans locaux d’urbanisme à part celui deSevrier dont l’élaboration est en cours, aucune des remarques que nous avons faites n’ont été suivies d’effet ce qui revient à dire que la concertation imposée par la loi avec les associations agréées est de pure forme et n’aboutit à rien mais reste cependant nécessaire ne fût-ce que pour pouvoir faire remarquer, en cas de litige, que les observations que nous avons  faites  n’ont  pas  été  écoutées.  Cela  dit,  ces  réunions auxquelles  nous  participons  ont l’inestimable avantage de nous fournir en contrepartie de précieuses informations.

En ce qui concerne les réunions avec le promoteur du projet immobilier de l’hôpital (le crédit agricole) il s’agit d’un dialogue courtois mais d’un dialogue de sourds.
Le  bilan  des  recours  engagés  par  l’association  auprès  du  Tribunal  Administratif  est assez mitigé. Il y a des succès, des demi-succès et aussi des échecs.
– Les succès d’abords :
Les   recours  engagés  pour  demander  l’annulation  de  3  permis  de  construire  sur  la commune de Talloires nous ont été favorables plus un 4ème dans lequel nous ne participions qu’au titre d’intervenant volontaire. Les demi-succès :
L’abandon  de  2  permis  de  construire  par  la  Mairie  de Lathuile. Il  s’agit  d’un  demi-succès puisque ces abandons ne remettent pas en question la constructibilité de la zone dans laquelle les permis ont été accordés.
Les échecs maintenant :
Tout d’abord celui qui concerne le collège St François que nous n’avons pu sauver en raison de la tardiveté de notre recours. Le TA a, en effet, considéré que notre recours était hors délais. Il faut remarquer à ce sujet que le promoteur et la mairie avaient fait le nécessaire pour que le projet immobilier soit le plus discret possible.

Perdu  également  le  recours  engagé  pour  tenter  d’éviter  la  destruction  des  bâtiments historiques  du  site  de  l’hôpital.  Le  tribunal  s’est  appuyé  sur  l’avis  de  l’architecte  des Bâtiments de France qui a considéré que ces bâtiments ne présentaient pas d’intérêt. C’est le dernier méfait de cet homme qui, enfin, a pris sa retraite au mois de juin.

Gagné et perdu en même temps le recours déposé pour demander l’annulation du permis de  construire  accordé  au  Crédit  Agricole  pour  la  construction  de  18  bâtiments  dont l’architecture  ne  tient  aucun  compte  de  la  proximité  des  bâtiments  classés  et  inscrits  à l’inventaire des Bâtiments historiques qui se trouvent tout autour.
Le jugement n’a retenu qu’un détail de procédure pour n’annuler que partiellement le permis à savoir que la rétrocession à titre gracieux d’une partie des terrains à la Mairie était illégale.
Si bien que le reste du permis, c’est-à-dire la construction des bâtiments, est possible.
Dans  cette  affaire  nous  sommes  vigoureusement  épaulés  par  l’Association  Annecy Patrimoine qui, sur ses fonds propres, a permis de porter cette affaire devant le Conseil d’Etat ce que nous n’aurions pu faire à cause des condamnations que nous a infligé le TA suite à l’affaire du Collège St François et celle du permis de démolir de l’hôpital.

Dans les affaires en cours : nous avons le recours contre le tracé de la piste cyclable sur la  rive  Est  du  lac  qui,  au  moins  en  trois  points  causerait  de  grands  dommages  à  notre environnement, en particulier sur la dernière portion naturelle de la rive située entre Balmettes et Glière où de nombreux passages en encorbellement sont prévus. Le TA de Grenoble nous a
déboutés mais nous avons fait appel.

Nous avons aussi un recours pour la réouverture du Quai de Chavoires,
Le PLU de la commune de Lathuile pour lequel nous avons fait appel du jugement qui nous a déboutés au TA de Grenoble .

Enfin,  dans  les  bonnes  nouvelles,  l’agrément  préfectoral  au  titre  de  la  protection  de  l’environnement nous a été renouvelé pour une période de 5 ans.
Pour  conclure  permettez-moi  de  vous  remémorer  la  phrase  célèbre  de  Guillaume  d’ Orange

« Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ».

Le président  : Alain Moysan